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Qu'est-ce qu'une émotion positive et une émotion négative ?
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Rien à atteindre, rien à réussir

J’aime apprendre, trouver, chercher. J’aime consolider mes connaissances ou ce que j’apprends en formation. J’ai beaucoup lu et travaillé sur les émotions, sur la confiance en soi ou sur la notion de légitimité. J’ai développé une appétence toute particulière pour la méditation car elle m’apprend à rester vivante, alerte, au plus proche de mes ressentis. Libre. Elle me permet de poser mes valises et d’enrichir ma singularité. Elle m’invite à être avec mes émotions. Pleinement. Ouvertement. Délestée de tout jugement. De toutes normes ou conventions. Je n’ai plus rien à réussir, plus rien à atteindre.

Je ne suis pas d’accord avec cette croyance qui consiste à penser qu’il y a des émotions « positives » et des émotions « négatives ».   Cela sous-entend  qu’il y aurait un « bon » comportement et un « mauvais » comportement face à ses émotions. Suis-je une inadaptée si je suis traversée par des émotions « négatives » ? Suis-je une personne recommandable et respectable si je suis mue par des émotions « positives » ? Qui détient le manuel du savoir-être émotionnel ?

Notre société capitaliste et marchande veut nous faire croire qu’il y a une norme à laquelle nous devons adhérer. Elle veut nous pousser à l’uniformité des sentiments, des relations, des émotions. Elle nous noie de conseils et autres « trucs et astuces » pour « gérer » ou « contrôler » nos émotions, pour « maitriser » notre émotionnel afin de ne pas sombrer dans ce qui serait le summum de la perte de contrôle : montrer notre vulnérabilité…

Les émotions « négatives » n’existent pas, et tant mieux !!

Il n’y a pas d’émotions « négatives ». Cela n’existe pas. Il y a en revanche des moments de profonds inconforts et de désarroi, désagréables, voire douloureux et insupportables, que l’on peut même considérer comme insurmontables. Mais ces émotions ont des choses à nous dire. Que nous racontent-elles ? Quels messages nous envoient-elles ? Que disent-elles de la personne que nous sommes ? Sommes-nous par exemple dans un environnement que nous considérons comme toxique avec tout ce qui s’anime en nous et le sentiment d’impuissance que cela peut engendrer ? Et devrions nous, en plus de ces constats qui nous malmènent et nous bousculent, réfuter les émotions qui nous traversent car elles seraient inadaptées ?

Expérimenter dans notre être tout entier la colère, la tristesse, la honte, le désarroi, le sentiment d’impuissance, le chagrin d’amour, la réactivation d’une blessure d’enfance, la perte, la déception, la trahison… est l’inévitable chemin de notre propre existence.  Celui qui nous relie au vivant qui est en nous.  Penser un seul instant que ressentir ces émotions ou les éprouver serait mal ou signe de fragilité pathologique nous plonge irrémédiablement dans la double peine : le ressenti de l’émotion et la culpabilité de ce ressenti. C’est d’une grande violence. Tout simplement injuste. Pouvons-nous changer de regard et avoir de la gratitude pour ces émotions qui nous submergent et nous rappellent notre humanité ?

Les émotions ‘positives’ n’existent pas non plus, et tant mieux aussi… :-))

Il n’y a pas non plus d’émotions « positives ». Cela n’existe pas. Il y a en revanche des moments de profondes exaltations, des moments de grâce, de plénitude, où nous nous sentons bien, où nous sommes traversé-es par des vibrations qui réjouissent notre corps et notre esprit, qui nourrissent notre for intérieur et nous connecte à la légèreté, à la simplicité, à l’authenticité, à une connivence toute particulière avec notre conception du bonheur, qui peut être tout simple.

Mise en garde bienveillante et partage de convictions

Je vous mets donc humblement en garde si vous vous dites qu’il faut que vous chassiez vos émotions « négatives » pour avoir exclusivement des émotions « positives ». Vous risqueriez de sombrer dans la loyauté toxique du bon petit « soldat » respectueux des règles dont l’ « efficacité professionnelle » et la « performance » seraient les seuls indicateurs. Je n’ai rien contre l’efficacité professionnelle ou la performance. Ce à quoi je prête attention, c’est à l’intention que l’on met derrière ses mots et aux injonctions qui peuvent en découler. Je veux bien être « efficace » et « performante » si on me laisse définir ce que cela représente pour moi, avec mon histoire, ma personnalité, mes valeurs, ma relation au travail ou à l’entreprise. Je veux pouvoir être efficace et performante AVEC mes émotions. Tout en considérant les enjeux économiques qui sont ceux du monde de l’entreprise ou du monde du travail en général.

Nous sommes rentrés dans l’ère du « totalitarisme psychique » où ressentir nos émotions serait un signe de faiblesse et où nous devrions absolument nous « calmer » et ne surtout pas nous relier à nos émotions. Je revendique le droit à l’accès à nos émotions. Quelles que soient ces émotions. Je ne dirai pas qu’une émotion est négative ou positive. Je parlerai d’émotion inconfortable ou confortable, désagréable ou agréable.

Il faut adorer détester nos émotions « positives » ou « négatives car elles n’ont rien de « positif » ou de négatif. Elles sont simplement là. Présentes. Justes. Pour nous. A ce moment précis.

Nos émotions sont là pour nous rappeler que nous pensons, nous éprouvons, nous expérimentons. Elles sont là pour nous différencier des robots ou du « pilotage automatique ». Elles sont la preuve de notre reliance à l’invisible, au non rationnel, au non mesurable. Elles font la différence avec l’intelligence artificielle, nouvel « eldorado » dans lequel les GAFAM s’engouffrent avec délectation. Elles sont une manière de combattre une uniformité normée et édictée comme le modèle à atteindre. Elles nous apprennent à embrasser une singularité revendiquée. Elles sont un rempart à l’absurdité, à la violence des relations humaines, à la haine de la différence. Elles sont une ode à la vulnérabilité, à l’authenticité, à la justesse de qui nous sommes pleinement et entièrement dans notre être profond. Elles sont non négociables parce qu’inévitables.

Ne tentons surtout pas de calmer nos émotions. Ne nous évertuons pas à les faire taire ou à les évaluer comme étant bonne ou pas. Changeons en revanche notre rapport aux émotions, notre rapport à la vulnérabilité, notre relation à la soi-disant « normalité ». En agissant pour nous et pas contre nous, nous embrassons notre devoir d’homme et de femme, d’être humain. Notre devoir de citoyen-ne.

Nous pouvons accueillir et faire respirer nos émotions. Nous pouvons nous écouter et nous aimer davantage, avec notre complexité, nos contradictions, nos paradoxes, nos croyances. Nous devons nous laisser tranquille, nous « foutre la paix », questionner notre rapport aux « dogmes ». Il en va de notre relation au monde et aux autres d’apprivoiser, construire et consolider notre singularité.

Pour une rébelion pacifiste

Hier, alors que j’étais dans le métro, mon regard s’est posé sur cette phrase écrite par Franketienne, poète, dramaturge, peintre, musicien, chanteur et enseignant haïtien : « S’il arrive que tu tombes, apprends vite à chevaucher ta chute. Que ta chute devienne cheval, pour continuer le voyage« … Il s’agit, avec les émotions, de se laisser traverser par elles, pour éprouver plutôt que lutter. C’est une des choses les plus difficiles qui soient, surtout quand l’émotion est vive et douloureuse, mais c’est indispensable. C’est un signe de rébelion pacifiste contre la dictature du calme.

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