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L’intelligence émotionnelle au service de votre parole et de votre communication interpersonnelle

Pourquoi parler d’intelligence émotionnelle ?

Parce-que c’est l’une des thématiques qui revient le plus souvent en formation ou en coaching avec celle de la « gestion des émotions » (voir sur ce dernier point un article à ce sujet.)

Je vous propose dans l’article qui suit  de faire le lien entre intelligence émotionnelle, capacité à bien prendre la parole et communication interpersonnelle de qualité.

Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle ?

Plusieurs définitions existent. L’américain Daniel Goleman, docteur en psychologie l’a explorée avec moultes détails et études dans son livre « l’intelligence émotionnelle – analyser et contrôler ses sentiments et ses émotions, et ceux des autres« .

Les travaux de Jack Mayer et Peter Salovey, psychologues nord américain la définissent comme une « habilité à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres ».

L’approche complémentaire de Reuven Bar-On, psychologue israélien, est d’intégrer un quotient émotionnel (QE), et de définir 5 facteurs propres à l’intelligence émotionnelle :

  • un facteur intra-personnel (conscience de soi et expression de soi)
  • un facteur interpersonnel (conscience des autres et interaction)
  • un facteur gestion du stress (gestion et contrôle du stress)
  • un facteur adaptabilité (gestion du changement)
  • un facteur humeur générale (auto-motivation)

Les liens avec la prise de parole et la communication interpersonnelle

Une « bonne » prise de parole ou une communication interpersonnelle de qualité, fait appel à des compétences telles que la capacité d’engagement, la conscience de soi et des autres, et l’agilité relationnelle. Ces aptitudes permettent de créer du lien et un « rapport » relationnel conscient et « humain ». Elles suscitent et favorisent l’écoute et l’adhésion de vos interlocuteurs.

Nous avons peu été éduqué-es et encouragé-es à développer ces compétences. C’est pourquoi il est intéressant d’y revenir en détail.

Prenons les 5 facteurs de l’intelligence émotionnelle proposés par Reuven Bar-On  :

Le facteur intra-personnel

La première étape est de prendre conscience de vos émotions, de les identifier, de les comprendre et les exprimer. Etre en mesure de développer votre capacité à vous centrer sur votre émotionnel dans vos prises de parole et votre communication interpersonnelle vous permet de rester ancré(e) et ouvert(e) sur ce que vous éprouvez. Reconnaitre ses émotions est très aidant pour celles et ceux qui peuvent avoir l’impression d’être submergé(e)s par trop de jugements négatifs, qui ont le sentiment d’ « en faire trop » ou « pas assez » ou dont les injonctions de perfection sont très présentes.

En développant ce facteur intra-personnel, vous identifiez vos ressentis et vous apprenez à « réguler » un trop plein émotionnel s’il y a lieu (facteur gestion du stress). Libéré-es d’exigences « toxiques », vous êtes plus à même d’engager une conversation, de mener une réunion ou toute autre prise de parole car vous êtes aligné-e avec vos valeurs et vos convictions : vous intégrez la notion de « sens » à vos interactions.

Le facteur inter-personnel

Il est majeur dans une prise de parole et une communication constructive ! La conscience des autres ainsi que la capacité à interagir « en conscience » avec vos interlocuteurs modifient la teneur de vos échanges et de vos prises de parole qui sont reçues avec plus d’attention.

Le sens de la relation à l’autre, couplée à  la fine perception des émotions de vos interlocuteurs vous permettent d’ajuster vos prises de parole et de devenir « agile » dans vos communications interpersonnelles. Cela facilite votre capacité à vous adapter pour échanger avec efficacité.

Le facteur gestion du stress ou comment « rencontrer » ses émotions

Ne nous y trompons pas ! le stress peut être une superbe source de motivation et ne doit pas être vu uniquement sous son aspect négatif. Il semblerait même que croire que le stress est votre ennemi soit la meilleure manière de vous rendre malade (voir la passionnante conférence TED de Kelly McGonigal).

Votre capacité à bien « rencontrer »/réguler votre stress vous permet de gagner en confiance et en charisme. Elle renvoie une image positive à vos interlocuteurs. Ils vous perçoivent ainsi comme une personne « solide ». L’ancrage dont vous faites preuve incite vos interlocuteurs à vous considérer comme légitime, congruent-e et authentique. Cela suppose que vous vous autorisiez le cas échéant à laisser transparaitre votre vulnérabilité.

Cette légitimité, congruence et authenticité contribuent à construire votre réputation et assoient votre « style » de communicant-e. Le facteur « bonne régulation du stress » vient confirmer que votre manière de communiquer est « maitrisée », sans tomber dans les injonctions de perfection qui peuvent vous nuire et altérer votre aisance relationnelle ou votre bienveillance vis à vis de vous même et des autres. Il vous aide à être reconnu(e) comme un(e) « expert(e) » et comme une personne fiable et professionnelle.

Le facteur adaptabilité

C’est en vous adaptant à la parole de l’autre, à sa posture, à ce que vous percevez de sa personnalité, à ses gestes, à la tonalité et au débit de sa voix, à ses déplacements dans l’espace… que vos interactions gagnent en qualité. Votre communication est plus riche et plus centrée. Votre adaptabilité est un facteur de réussite dans les moments où vous devez vous positionnerreformuler, ou encore être en écoute active.

Ecouter les autres devient une opportunité de transmettre avec une attention particulière qui « signe » votre présence et votre engagement.

Enfin, l’adaptabilité fait également appel à la capacité à anticiper, accueillir et gérer le changement. Les différents contextes de prise de parole ou de communication imposent en effet parfois de savoir composer avec les changements de dernière minute, de répondre à des questions inattendues, de gérer des personnes difficiles ou des conflits majeurs.

Le facteur humeur générale

Ce facteur peut s’entendre comme une capacité à se connaitre soi-même avec honnêteté et considération. Il peut s’entendre comme une ouverture à soi, en vous donnant la possibilité d’identifier vos axes d’amélioration comme vos qualités, avec  le juste recul nécessaire : ne pas tomber dans l’auto sabotage ni dans l’auto congratulation excessive.

Le facteur « humeur générale » peut aussi être vu comme une facilité à l’auto-motivation : savoir « lâcher » et se ressourcer au bon moment, faire preuve de résilience, vivre avec sérénité des périodes de grands défis, considérer un contexte compliqué en restant positif-ve et constructif-ve, savoir se positionner…

En conclusion

L’intelligence émotionnelle est une clé essentielle qui vous rend « humain-e ». Elle sublime votre savoir-être. Elle met en valeur votre savoir-faire. Elle vous donne du charisme et vous rend accessible. Elle donne ce supplément d’âme cher aux communicant-es de qualité. Elle donne envie que l’on vous écoute, que l’on soit « de votre côté ». Elle accompagne vos dires et renforce votre engagement, votre congruence et vos convictions.

L’intelligence émotionnelle donne du pouvoir et du « magnétisme social » à votre communication. Je vous encourage à cultiver cette magnifique intelligence à portée de toutes et de tous.

Pour vous aider sur le « comment » faire tout cela, je vous invite notamment à écouter les différents podcasts que je mets à votre disposition. Belle écoute et beau chemin à vous !

Mes bonus pour aller plus loin

Prendre connaissances de ma démarche pour vous accompagner.

Mon pdf de 26 pages « Réussir vos prises de parole en public – Les premières marches ».

Ma chaine You Tube avec des podcasts thématisés.

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